Groupe ultra 3 535 ok

UTMJ

Par alcharlieucourseshorsstade Le 07/10/2022

Épopée Jurassienne

Une belle équipe d'amicalistes a fait le déplacement sur l'évènement jurassien qui se tenait autour de la station de sports d'hiver de Métabief.

Pour sa troisième édition, l'UTMJ a connu un beau succès avec un total de 2300 participants.

La météo n'a vraiment pas facilité la tâche des concurrents.

Un micro-climat de type "mousson" est resté fixé sur le massif jurassien durant toute la durée de la compétition.

Retour sur les performances de nos athlètes, engagés sur quatre tableaux :

La Lynx - 20 kilomètres :

Seule Amandine s'est engagée sur ce circuit, le plus court certes, mais ce tracé n'en était pas pour autant une promenade de santé, avec un ratio de dénivelé positif particulièrement sévère.

Amandine a retrouvé sur la ligne de départ une connaissance, puisque l'ami René avait également fait le déplacement.

Pourquoi cette course se nomme-t-elle la Lynx ? Tout simplement parce que la région héberge une petite population de Lynx Boréal, emblématiques du massif.

Le départ a été donné de la source du Doubs, sur la fraîche commune de Mouthe. Il a ensuite fallu à Amandine gravir d'entrée le Mont d'Or, puis arpenter les crêtes avant de redescendre sur Métabief.

Amandine n'a pas flanché et a pu compter sur le soutien d'Adrien qui l'a accompagnée dans les derniers mètres.

Résultat : La Lynx - 24 kms - 900 d+ - 376 arrivants :

-Amandine Bouquet : 3h28'42 / 51ème/138 fem / 207ème / 3èmeM1F

La CMM - 40 kilomètres :

Quatre amicalistes ont pris part à la CMM (Chapelle-des-Bois, Mont d'Or, Métabief) : Maryline, Thierry, Gilles et Adrien.

Un "Maratrail" à travers le massif jurassien, avec 1300 mètres de dénivelé positif sur les 42 kilomètres.

Le départ a été donné de la Chapelle-des-Bois, s'en est suivi un début de parcours plutôt roulant, sur lequel il fallait envoyer sans se griller.

La seconde partie du circuit était plus ardue avec l'ascension du Mont d'Or.

Nos quatres "maratrailiens" ont bien géré cette épreuve, finissant même avec le sourire !

Résultats : La CMM - 42 kms - 1320 d+ - 432 arrivants :

-Adrien Bard : 4h56'05 / 73ème / 9èmeM1H

-Gilles Murard : 5h54'47 / 218ème / 14èmeM3H

-Maryline Perrin : 6h40'43 / 55ème/97 fem / 323ème / 11èmeM1F

-Thierry Charvolin : 6h40'43 / 323ème / 5èmeM5H

La Renarde - 70 kilomètres :

Un binôme amicaliste a pris part à la Renarde : Pascal et Gérald.

Au départ de la station de sports d'hiver des Rousses, le circuit consistait à traverser le massif du Jura, via notamment Morbier, Mouthe et le Mont d'Or.

Le tracé nous a bien éprouvé avec un kilométrage finalement proche des 80 kilomètres. Mais cette traversée nous a aussi offert de beaux moments comme une rencontre avec un groupe de chamois.

Au final, c'est le trublion Alexandre Boucheix, alias "Casquette verte" qui s'est imposé sans coup férir sur ce circuit. L'allure des deux amicalistes était moins soutenue que celle du francilien, mais ils ont réussi à boucler, non sans peine.

Résultats : La Renarde : 78kms - 2850 d+ - 261 arrivants :

-Pascal Lacroix : 11h34'20 / 76ème / 4èmeM3H

-Gérald Berthier : 11h35'36 / 79ème / 11èmeM0H

La Franco-Suisse - 110kms :

Un quatuor d'amicalistes a décidé de s'attaquer à la distance Ultra, à l'initiative de Justo, une première pour lui, comme pour ses comparses, Raphaël, Philippe et Laurent.

Ce dernier a pris la décision de s'engager sur cette épreuve seulement quelques jours avant le départ, culotté !

La préparation du groupe avait, en amont, été sérieuse, sur plusieurs mois, orchestrée comme toujours par Raphaël. Celui-ci avait requis, pour l'occasion, l'assistance d'un professionnel avisé en la personne de Manu Bombaud, pour concocter au groupe un plan d'entraînement sur mesure.

Comme souvent lors de ces longues préparations, obstacles et imprévus sont nombreux : blessures, méformes, doutes, etc. La fin de préparation a d'ailleurs été un peu chahutée, notamment pour Philippe, en proie à quelques alertes physiques.

Le circuit de cette Franco-Suisse était sur sa première partie commun à celui du 70 kilomètres. Puis, comme son nom l'indique, le tracé allait amener notre troupe à réaliser une boucle supplémentaire de quarante kilomètres, comprenant une incursion en Confédération helvétique.

C'est donc des Rousses que s'est élancé le peloton à 5 heures du matin. Après avoir passé les premières heures de course dans l'obscurité, le lever du jour s'est fait sous quelques gouttes. Une pluie qui s'est ensuite intensifiée et qui n'a jamais cessé de la journée.

Cette distance Ultra est déjà exigeante par essence. Ces conditions dantesques ajoutaient encore, s'il en était besoin, de la difficulté au challenge. Dans ces circonstances, et au regard du taux élevé d'abandon sur l'épreuve (30-35%), ont pouvait avoir quelques doutes quant à l'issue de cette aventure.

C'était sans compter sur l'opiniâtreté et l'esprit d'équipe de nos quatre "solides", qui n'ont jamais perdu leur sang-froid.

Le groupe s'est accordé une pause au ravitaillement de mi-course, où il a pu retrouver ses accompagnants. Sur ces longues courses, les "ravitos", en plus d'être roboratifs par leur vocation première de restaurer les athlètes, sont aussi des moments stratégiques, cruciaux, voire salvateurs. Il convient de bien les négocier. Les concurrents peuvent y faire une sieste, un massage, ou changer de vêtements, ce que n'ont pas manqué de faire nos gars, grâce aux précieux soutien de l'équipe d'accompagnants, notamment Isabelle et Christelle, aux petits soins pour l'équipe.

Après avoir suivi le parcours commun au 70 kilomètres et gravi le terrible Mont d'Or, il a fallu poursuivre sur une boucle supplémentaire d'une quarantaine de kilomètres. Le groupe s'est enfoncé dans l'opaque nuit des confins franco-suisses, entouré d'une faune comprenant renards, lynx et même loups...

C'est là que nos "warriors" ont dû faire appel à leur mental. D'autant que l'affaire s'est corsée, les conditions météo étant, en soirée, si mauvaises que l'organisation a décidé de dérouter les concurrents sur un circuit de repli.

Ce circuit bis était fléché de manière aléatoire, ce qui n'a pas manqué de donner quelques sueurs froides à l'escouade amicaliste, totalement isolée au milieu de nulle part. Il était alors minuit passé...

Après quelques passages périlleux, parfois à flanc de ravin, le groupe a pu distinguer au loin les lumières de la civilisation, enfin, et redescendre sur Métabief, où les fans les attendaient...

Ils l'avaient fait !