Après avoir suivi depuis plusieurs mois un solide programme d'entrainement spécifique, cinq membres du club étaient présents : Justo, Philippe, Gilles, Raphaël, et moi-même (Gérald). Retour sur cette course qui s'est déroulée le dimanche 11 Juillet.
Le départ a été donné à l'aube de la pittoresque cité de La Mure, ville figurant sur le tracé de la mythique route Napoléon. Malgré un réveil un peu piquant, c'est l'enthousiasme qui prédominait. Après ces longs mois sans compétition, quel plaisir de retrouver l'ambiance si singulière de la ligne de départ, où environs 5OO concurrents étaient présents ce jour-là.
L'épreuve, réputée pour son caractère populaire, avait à l'occasion de cette édition, attiré un beau plateau de concurrents, les premières places étant qualificatives pour les mondiaux de trail. Nos objectifs étaient nettement plus mesurés. Mais pouvoir, à notre modeste niveau, cotoyer des athlètes de classe mondiale fut une chance appréciable. Etait notamment présent Ludovic Pommeret, vainqueur de l'UTMB 2016.
La course (65 kilomètres - 3300 D+) :
Sous une belle météo, nous avons profité d'un panorama grandiose, entre les massifs du Vercors et du Dévoluy. Le parcours était toutefois très coriace, souvent technique, et surtout fait d'incessants dénivelés qui ne nous laissaient aucun répit, avec, entre autres, l'ascension de l'Alpage du Sénépi qui représentait la principale difficulté de la course.
En méforme ce jour, Gilles a hélas dû abandonner à la mi-parcours. Ce fut un coup dur, assez frustrant pour tout le groupe, c'est toujours délicat de devoir laisser un camarade au bord de la route. Surtout en connaissant les prédispositions de notre "bouquetin", pur grimpeur, habituellement si prompt à avaler les raidillons avec gourmandise. Mais cela fait partie du jeu, dès lors que l'on s'aventure sur ces grandes distances. La moindre défaillance s'avère rédhibitoire, quel que soit le niveau. Même les élites en font parfois l'amère expérience. Ce genre de déconvenue nous rappel à une humilité de rigueur dans la compétition.
Pour revenir au tracé, celui-ci nous en a mis plein les yeux, avec de belles portions en balcon, parfois même à flanc de ravin, ainsi que quelques passages notables : la pierre percée, impressionnante formation géologique; puis plus bas une portion des plus insolite au coeur d'une authentique galerie minière. Avant de conclure par le passage le plus emblématique : la traversée de deux passerelles dites "himalayennes", au-dessus des eaux turquoises du Drac et de l'Ebron.
C'est donc à quatre que nous avons conclu cette éreintante journée, après plus de dix heures d'efforts. Lessivés, ensuqués par la chaleur du début d'après-midi, mais satisfaits de cette belle aventure sportive, avec, de surcroît, un classement plutôt respectable en première moitié de tableau. Nous avons, par ailleurs, passé un week-end très convivial en mode camping.
Lien résultats complets ici.
Les regards, un brin revanchards pour certains, sont déjà tournés vers d'autres défis. En ligne de mire, la Sainté-Lyon, où nous avons bon espoir de présenter une équipe plus étoffée, il faudra bien ça pour affronter les monts du lyonnais dans la fraicheur nocturne de la fin novembre, affaire à suivre...
(Photos fournies par l'organisation de la course)