Le 27 novembre dernier, six amicalistes ont pris part à la mythique SaintéLyon. Retour sur cette aventure.
La SaintéLyon a une place à part sur le circuit de l'Ultra-endurance, par son caractère nocturne et hivernal, ainsi que par son dénivelé relativement modéré. Le parcours comprend aussi des portions bitumées, pouvant rebuter certains puristes. La première édition de l'épreuve s'est déroulée en 1952, ce qui en fait la doyenne des courses nature.
Nous étions donc six amicalistes au départ de la préfécture ligérienne : Justo, Gilles, Raphaël, Philippe, Gueric et moi-même (Gérald), accompagnés pour l'occasion par notre ami Charlie.
Après l'interminable attente dans la cohue du parc des expos stéphanois, nous nous sommes présentés au départ. Il était alors 23h30...
Suite à cette année blanche, il était fort agréable pour l'ensemble des protagonistes de se retrouver sur la ligne de départ. Les milliers de coureurs présents semblaient tous galvanisés par l'alacrité communicative du speaker, bien rodé à son affaire. Cet engouement général, accompagné d'une franche averse de neige, a rendu l'instant mémorable. Mais il faut bien avouer qu'une certaine appréhension était aussi présente pour nous tous, au moment de s'engager dans les sombres sentiers des Monts du lyonnais.
Nous avons réussi à nous extraire du départ lors de la deuxième vague, soit à 23h45. Les premiers hectomètres se sont déroulés sur les larges artères stéphanoises, plus habituées à être foulées par des poids-lourds que par des coureurs. Ces portions industrielles ont rapidements laissé place à des chemins plus intimistes. Dès les premiers dénivelés, l'ami Charlie s'est volontairement laissé décrocher du groupe, comme convenu tacitement avant le départ. Celui-ci, ayant effectué une préparation plus légère que la nôtre, souhaitait avancer à une allure plus modérée.
Le début du circuit nous emmenait sur les secteurs de Méons, puis de Sorbiers, avant d'arriver au premier ravitaillement, placé, comme à l'accoutumée, dans le pittoresque bourg de Saint-Christo.
C'est un peu plus loin que les choses très sérieuses ont commencé, avec le stratégique et redouté passage à Sainte-Catherine. Les connaisseurs disent que c'est ici que se joue la course. L'endroit n'a hélas pas failli à sa réputation, puisque Gilles, en proie à des pépins physiques, a dû y jeter l'éponge. Il a pris la difficile, mais sage décision de mettre le clignotant au ravito de Sainte-Catherine.
Il nous a donc ensuite fallu continuer à cinq, avec face à nous une autre difficulté de taille : l'ascension du point culminant du circuit : le signal de Saint-André. Un passage très éprouvant dans des conditions dantesques : rafales de vent glacial et portions verglacées. Nous n'avons pas échappé aux chutes, heureusement pour nous sans gravité.
Passé cette portion, nous le savons, la suite du parcours sera descendante, mais les organismes commencent à accuser le coup et les foulées se font moins efficaces. On aperçoit au loin, en contrebas, les lumières des cités industrielles de la vallée du Gier, qui tranchent avec le caractère rural, presque désertique de notre point de vue privilégié.
Passage par Soucieu-en-Jarest, avant d'arriver sur Chaponost, qui marque clairement l'entrée dans le grand Lyon, synonyme de retour à la civilisation. C'est ici que se trouve le dernier ravitaillement, moment toujours particulier dans ces courses longues. Nous avons le plaisir d'y retrouver quelques visages familiers, puisqu'une délégation de supporters coublandis a fait le déplacement pour soutenir Gueric.
L'arrivée sur Lyon se fait sous un ciel maussade, les crampes pointent, pas de quoi entamer notre plaisir d'entrevoir enfin l'aboutissement de plusieurs mois d'entraînement. Descente de la Mulatière, traversée de la Saône, musée des confluences, Rhône, nous y voilà.
C'est avec beaucoup d'émotion (surtout pour certains) que nous franchissons la ligne d'arrivée, fiers et comblés d'avoir partagé ces beaux moments de sport !
Résultats (78kilomètres - 2040 d+ - 4655 partants) :
- Philippe Clément : 10h25'53" - 1093ème - 273/1340 M1MH2
- Gueric Genillon : 10h25'55" - 1094ème - 274/1340 M1MH2
- Gérald Berthier : 10h25'55" - 1094ème - 652/2028 SEMOH
- Raphaël Dubost : 10h25'56" - 1096ème - 275/1340M1M2H
- Justo Martin : 10h25'58" - 1097ème - 75/589 M3M4h
- Charlie Grizard : 10h40'04" - 1275ème - 336/1340M1M2H
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Crédit photos : Widermag - Le Progrès