Cinq filles dans le vent sur cette édition 2018 du Marathon Nice Cannes...accompagnées de leur garde rapprochée.
Quelle histoire !...
Tout a commencé dans un café, en haut de la rue République à Villefranche s/Saône, après les courses proposées dans le cadre du marathon du Beaujolais.
Après un 13 km pour le fun, les filles rejoignaient le groupe de Charlieu présent au Marathon du Beaujolais pour partager tous ensemble un verre bien mérité. Et on pouvait entendre :
-A la vôtre !
-Santé !
-Mais quand est-ce qu’on remet ça ?
- On vient d’avoir 40 ans…dit l’une d’entre elles
- 40 ans…42 Kilomètres ! répondit l’autre
- Tu as raison ! 1er marathon pour moi !? chiche ?
- Chiche !
Et voilà comment 5 filles se retrouvent à faire le marathon Nice Cannes un an plus tard…
Pour Marie, Maryline, Murielle et Sarah ce sera le 1er marathon. Nathalie qui en compte déjà 3 à son actif ne veut pas rater l’aventure.
Début Janvier, Frédéric avait trouvé la destination pour ce 1er marathon, en tenant compte des contraintes de chacune.
En avril, les inscriptions étaient faites et le 1er Août…
… nos drôles de dames se voyaient remettre le 1er tiers du plan de préparation élaboré par Frédéric.
Et les voilà parties pour 3 mois de préparation…
Sous la chaleur du mois d’août d’abord, mois pendant lequel il fallait trouver les bons créneaux pour ne pas laisser trop de jus dans la bataille…
…et 3 mois de doutes aussi :
Sarah se blessera et reviendra juste à temps, Maryline prendra une belle douleur au mollet à 10 jours de la compétition, Marie doutera de ses capacités à terminer jusqu’à ce que la ligne d’arrivée soit franchie, et Murielle nous fera une petite chute sur la sortie 3 heures, quant à Nathalie elle se fera du souci à chaque fois… pour les gamines !
…3 mois de labeurs :
Conseillées par Frédéric, les filles ont dû serrer les dents quelques fois, que ce soit pendant les séances de PPG (découverte !) ou de Fartlek (2ème découverte), ou encore pendant les quelques séances de fractionné (principe et théorie connues de ces dames…et où la découverte se situait plutôt dans... la mise en application…)
Mais globalement, cet anormalement long « été indien » aura permis à notre club des 5 de courir sous un ciel plutôt clément tout au long de cette préparation.
Et bien nous y voilà…
C’est une équipe de Charlieu soudée en partance pour Nice pour ce 1er grand rendez-vous avec elles-mêmes.
Vendredi soir, à l’heure de l’apéritif, Fred remettait les maillots fait spécialement pour l'occasion, à chacune d’elles…essayages, photos, et 1ère belle soirée pour partager un bon moment de convivialité.
Bien installé, non loin de l’arrivée à Cannes, le samedi, veille du départ, était consacré à la flânerie...
...et au retrait des dossards.
Dès le retour à l’appartement, on sentait déjà le parfum du marathon…les dossards s’accrochaient sur les maillots. Les barres de céréales, gels, pastilles sucrées, etc.…étaient préparés pour le lendemain. Et la soirée ne s’éternisera pas…dimanche matin serait vite là…
Dimanche :
La nuit précédent la veille de la course est souvent agitée..., et les reveils difficiles...vous en jugerez par vous même...
Véhiculé au départ par Laurent (la moitié de Murielle), le groupe arrive sans stress au départ.
David prendra son rythme et assurera la 1ère partie du marathon avant de donner le relais à Franck (marathon en duo)
René aussi accompagnera les filles sur le 1er semi avant d’être relayé par Fred (2ème équipe en duo).
Et les filles peuvent compter sur Gaël, leur « Boy », qui a reçu pour consigne de donner l’allure jusqu’au semi.
On s’en tient à l’objectif : finir ! et en 5 heures ce serait bien. Le rythme se situera donc entre 8.5 et 9 km/ heure de moyenne (8.6 km/h au semi).
Au 10ème kilomètre, la maman de Sarah était sur le bord de la route pour un bisous.
Au semi, on retrouvait David et Romane qui nous encourageaient, René qui n’avait de cesse de rassurer, ou ramasser les objets tombés des uns ou des autres, laissait sa place à un autre « boy ».
Les premières douleurs apparaissaient…Gaël se mettait dans l’ombre de ces dames, Murielle et Sarah menaient bon train et de temps en temps un petit « hop hop hop on ne s’emballe pas » ramenait tout le monde dans le bon rythme.
Maryline donnait le tempo pour les ravitos obligatoires en sucre quand ce n’était pas Fred ou Gael qui rappelaient à toutes de bien boire.
Vers le 30ème kilomètre, longeant les vagues, Marie lançait un « Faire l’amour à la plage… » reprit immédiatement par les 4 copines…et elles se mirent à chanter gaiement…
Fred riait, Gaël regardait les concurrents se décomposer sur le coté gauche de la route et esquivait un sourire pour éviter de se décomposer à son tour…
Un tour de chant s’improvisait alors autour des chansons comprenant le mot « plage »…tout un programme pour se serrer les coudes et oublier les douleurs…
Le groupe traversait Juans les Pins après avoir vaincu une belle côte. Dès lors, la route était plate, même si les quelques vallons encore présents nous rappelaient les lois de la gravité.
Sarah était déchainée, Nathalie gérait. Maryline après s’être accordé quelques photos le long du littoral, se rapprochait de Marie et Gaël, pour lâcher « je suis à fond », et de se voir répondre par le duo, avec le sourire : « moi aussi ! ».
Et le "maillot rose" faisait son petit effet entre la promenade des anglais et la croisette, car tout au long du parcours, reconnues de loin, les filles ont été encouragé par les spectateurs, suiveurs en VTT, et speakers présents sur le parcours.
37ème Kilomètre :
On les a bien vu défiler tous ces kilomètres…et il en reste 5…cinq ! Tout le monde serre les dents, on double les concurrents qui sont partis trop vite (et qui marchent pour certains). Encourager les autres devient une façon de se motiver soit même, d’oublier la douleur qui monte dans les jambes, de faire fi de la tétanie qui s’installe ou de la contracture que l’on traine depuis quelques kilomètres.
41ème kilomètre :
Un visage connu au loin…on se rapproche, et Franck vient se joindre à nous pour nous accompagner jusqu’au 41,6 et devra nous laisser terminer les 500 derniers mètres….
42.195…la délivrance depuis 200 mètres déjà, main dans la main, on se déploie sur le tapis rouge et on franchit la ligne tous ensemble. 4h59...contrat remplit.
Elles l’ont fait !
C’est trop bon, elles le méritaient.
Fred n’en doutait pas, car déjà dès le km 27, il leur avait dit que ça irait au bout ! Mais il était très fier pour elles, très fier d’avoir partagé cette aventure.
Agnès prenait la mesure de toute cette préparation, et de cet effort et elle ne pouvait s’empêcher de verser une larme de bonheur sur cette arrivée déjà pluvieuse.
Chacun tomba dans les bras des uns et des autres…classique sans doute…mais qu’est-ce que c’est bon !
On retrouvait David, René, et Franck qui en avaient aussi décousu sur leur semi marathon, et Laurent qui avait assuré la livraison du matin.
Il était temps de prendre ses jambes à son cou…euh non…de ramper…presque…de mettre un pied après l’autre pour rejoindre l’appart hôtel, se doucher et refaire notre marathon autour d’un verre !
Le week-end restera pour le groupe (David, Sarah, Laurent Murielle, Agnès, René, Frédéric, Nathalie, Franck, Maryline, Romane, Marie, Gaël) , une belle tranche de vie, de partage, de convivialité, un peu à l’image des 3 mois de préparation des filles.